DOSSIER: Le gonflage des pneus à l’azote

Toute la vérité sur le procédé

Cette année encore, mon garagiste m’a demandé si je désirais remplir mes pneus à l’azote. Ne sachant quoi répondre, j’ai décidé de me renseigner sur cette technique encore assez méconnue du grand public. Il est un peu difficile de faire la part des choses sur ce sujet. Les forums spécialisés sont partagés entre les défenseurs de l’azote et ceux qui n’en voient pas l’intérêt. Je vous présenterai dans cet article un résumé des deux parties.


Le principal avantage de l’azote est que la perte de pression est moins importante qu’avec l’air. Ceci est plutôt logique, car les molécules d’azote sont plus grandes que celle d’oxygène, ce qui évite une partie de l’évaporation à travers le caoutchouc. De plus, l’azote est plus stable que l’air au niveau de la température. Il subit moins de perte de pression durant les grandes périodes de froid (un pneu rempli à l’air perd environ 7 kPa pour chaque diminution de 5°C). Finalement, l’azote protège plus le pneu de l’humidité. Le pneu sera moins susceptible

 de se dégrader prématurément. En conclusion, sur le papier, le gonflage à l’azote promet donc des avantages intéressants !

Dans la réalité, les consommateurs sont mitigés sur les résultats réels du procédé. Le magazine Consumer Reports a testé sur un an le fait de rouler avec des pneus identiques, les uns remplis à l’azote et les autres à l’air, pour une même utilisation. La conclusion du test était que les pneus à l’azote perdent un peu moins de pression (3,5 psi perdus pour les pneus à l’air et 2.2 pour ceux à l’azote). Donc, même si l’azote n’empêche pas la perte de pression, celle-ci est inférieure de 37%. De plus, l’azote semble plus ou moins efficace en fonction du type de pneus. Selon des avis d’utilisateurs, les résultats semblent plus intéressant sur les pneus peu utilisés, ou sur les pneus modernes selon certains consommateurs. Ceci n’est cependant pas encore vérifié. Il en est de même pour la réaction de l’azote face aux grandes baisses de température dont le réel impact est encore assez peu connu.

Il est également difficile de vérifier la meilleure tenue de route et la baisse de consommation avancée par certains garagistes. Cela sera sans doute vrai pour quelqu’un qui vérifie rarement la pression de ses pneus, car le pneu mettra plus de temps avant d’être sous-gonflé. Cependant, pour un utilisateur vigilant, la différence ne vaudra peut-être pas les 15 à 20 euros que coûte ce procédé.

Notons au passage que, pour en retirer des bénéfices, le pneu doit être gonflé à 95% d’azote ou plus. Il est donc conseillé d’aller voir de plus près le procédé de vos garagistes, ou d’aller chez des entreprises spécialisées comme Unipneu au Quebec ou norauto en France. De plus, la pression des pneus doit être faite avec un gonfleur à azote, on peut donc oublier la station-service du coin.

Il est donc difficile de dire si oui ou non l’azote est vraiment avantageux pour les consommateurs. Il est ici question de mesurer les avantages et les défauts du procédé en fonction de son utilisation. Cependant, sachant que deux Français sur trois ne vérifient pas assez régulièrement  la pression de leurs pneus, l’azote pourra leur éviter de rouler plusieurs centaines de kilomètres avec des pneus sous gonflés.




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